Qui mieux que la soprano américaine pouvait incarner la protagoniste de Florencia en el Amazonas de Daniel Catan (1949-2011), pour son entrée au répertoire du Metropolitan Opera de New York ? La nouvelle production, signée par Mary Zimmerman et dirigée par Yannick Nézet-Séguin, sera retransmise, en direct et en haute définition, par Pathé Live dans les salles françaises, le 9 décembre.
Née à Chicago, en 1979, de parents mexicains. Débute à Palm Beach, en 2002. Deuxième prix du Concours « Operalia », en 2006. Première Violetta Valéry (La traviata), à Miami, en 2008, rôle qu’elle reprend pour ses débuts au Staatsoper de Vienne (2010), au Covent Garden de Londres (2012), au Bayerische Staatsoper de Munich (2013) et à l’Opéra National de Paris (2018). Premiers pas à la Scala de Milan, en 2010, dans Simon Boccanegra. Y revient, notamment, pour sa première Elvira (Ernani), en 2018. Débute, en 2015, au Metropolitan Opera de New York, où elle chante ses premières Thaïs (2017) et Blanche de la Force (Dialogues des Carmélites, 2023). Prend les rôles d’Elisabetta (Don Carlo, 2022) et Cio-Cio-San (Madama Butterfly, 2023), au San Carlo de Naples.
Florencia en el Amazonas (Houston, 1996), œuvre d’un compositeur mexicain, sur un thème brésilien, dans une production américaine, est, comme vous, au croisement des cultures…
Je me reconnais beaucoup, en tant que femme, dans le rôle de Florencia Grimaldi. Elle a quitté sa terre natale pour faire carrière à l’opéra. Son aventure demande beaucoup de courage, d’engagement et d’ambition. Aujourd’hui, les nouvelles générations hispaniques se qualifient de moins en moins comme telles. Chacun va donc expérimenter son propre voyage à partir de la partition de Daniel Catan, compositeur latino-américain aux racines diverses. Beaucoup de gens ont pu travailler directement avec lui, et c’est une chance que sa femme reste disponible pour partager, avec nous, les intentions de ses œuvres.